Bringing Caribbean history to life through music

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VAUCLIN, Martinique – Each generation tells its history in its own way. In Martinique, a young jazz artist, Nicolas Lossen, has chosen music to tell the island’s history dating from its African roots to colonialism and the challenges going forward.

The result is a compelling new CD entitled “Pié Coco-a” that parallels the resilience of the Martinican people to that of the coconut tree—which was also brought to Caribbean shores centuries ago and, like the descendants of slaves who constitute the island’s population, has endured and thrived.

The CD is expected to be released shortly and will be available at www.nicolaslossen.com and a number of other sites.

(See French translation below. Voir la traduction en Français ci-dessous)

“Pié Coco-a,” which is the Creole translation for coconut tree, is a through-composed suite that takes listeners from an African village across the Atlantic on slave ships and through the trials and tribulations of the history of Martinique, which today is a department of France (a status equivalent to that of Hawaii in the United States). Slavery was abolished in 1848, but Martinicans continued to live until the end of World War II under an apartheid regime not unlike that of the southern United States (with sugar cane and bananas as the crops of exploitation instead of cotton).

You’ll hear all of that in “Pié Coco-a,” but you’ll also hear songs that reflect the hope of the island’s young generation looking to the future.

“This is not about black and white or about guilt—the history of Martinique could have happened anywhere,” Lossen explained.  “It’s about a young person who knows where he is and where he’s going. It’s about hope, strength, faith, and self-confidence.”

Lossen, 32, was fresh out of high school in Martinique and studying anthropology and social behavior at the Sorbonne in Paris when someone gave him a guitar—a fateful gift that changed his life.

“The guitar case became my school bag. On the rare days when I didn’t have it with me when I went to classes, students and teachers asked me if I was okay!” he said. “I discovered that music is just another tool to undertake the same research as the sciences. What is humanity? Why are cultures different? Why are there wars? How could slavery happen? Why are we doing what we are doing? Writing music is how I try to answer those questions.”

An eclectic and sought-after guitarist in his own right, Lossen recruited Martinique’s top musicians and beyond to bring his composition to life, including drummer Daniel Dantin, pianist Frantz Laurac, and steel pan player Chantal Remion. The CD also features renowned steel pan artist Andy Narell, with whom Lossen has performed in the past. The narrator and percussionist is Alfred Varasse, an acclaimed musician in Martinique who today is also a cultural, political, and social activist.

“I was thinking of a new way to tell our story, so I used the language of music,” said Lossen. “The musical background is Martinique’s traditional music—the mazurka, the beguine, the bélé—but I modify it to open the music up to modern jazz as well.”

This is Lossen’s second CD. His debut album, “One Way to the Sky,” released in 2014, draws heavily on his roots in reggae. He calls “Pié Coco-a” his jazz project, but his professors of anthropology and behavioral science would likely tell you it is much more: a musical tribute to a history only recently being told.

“I called it Pié Coco-a because, like the coconut tree, the African-American people were brought to this part of the world and stood up against storms and hurricanes,” Lossen said. “They bent but didn’t break and eventually they came to fit into their new homeland.”

After 500 years, colonialism may finally be fading into the history books, but artistic endeavors like that of Nicolas Lossen ensure that its lessons will not be forgotten, and that the painful triumph of the Caribbean’s African-American diaspora will serve as a beacon of hope for generations to come.

Quand l’histoire de la Caraïbe revit à travers la musique.

(Translated by Pascale- Marie-Luce)

Chaque génération raconte son histoire à sa façon. En Martinique, un jeune musicien de jazz, Nicolas LOSSEN, a choisi la musique pour raconter l’histoire de l’île, depuis ses racines africaines jusqu’au colonialisme et aux défis auxquels elle est confrontée pour avancer.

Il en résulte un nouveau  CD fascinant intitulé « Pié coco-a » et qui met en parallèle la résilience du peuple martiniquais  avec celle du cocotier. En effet, le cocotier a lui-même été débarqué sur les rives caribéennes il y a des siècles et, tout comme les descendants d’esclaves qui constituent la population de l’île, il a connu bien des tribulations avant de prospérer aujourd’hui.

CocotierLa sortie du CD est prévue pour bientôt. Il sera disponible sur le site www.nicolaslossen.com ainsi que sur bien d’autres sites.

«Pié coco-a », le cocotier en créole, est une suite composée d’un seul tenant. Il embarque celui qui l’écoute dans les cales d’un bateau négrier, le transporte sur les eaux de l’océan Atlantique, depuis un village africain et tout au long des tribulations de l’histoire de la Martinique, aujourd’hui devenue département français. L’esclavage a été aboli en 1848, mais jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale, les Martiniquais ont continué à vivre sous un régime d’apartheid un peu similaire à celui du sud des États-Unis (la culture de la canne à sucre et de la banane remplaçant l’exploitation du coton).

C’est tout cela que vous entendrez sur « Pié coco-a ». Mais vous entendrez également des chansons reflétant l’espoir de la jeune génération de l’île tournée vers le futur.

« Ce n’est pas une question de blancs et de noirs ou de culpabilité ; l’histoire de la Martinique aurait pu arriver n’importe où »  explique Nicolas. « C’est une question de jeune qui sait où il est et où il va. C’est une question d’espoir, de force, de foi, et de confiance en soi. »

Nicolas LOSSEN, 32 ans, fraîchement débarqué du lycée en Martinique étudiait l’anthropologie et les comportements sociaux à la Sorbonne quand quelqu’un lui offrit une guitare ; cadeau béni qui changea sa vie.

« L’étui de la guitare devint mon cartable. Les rares fois où je ne l’avais pas avec moi quand j’allais en cours, les étudiants et les enseignants me demandaient si j’allais bien », raconte-t-il. « J’ai découvert que la musique est simplement un outil supplémentaire pour entreprendre les mêmes recherches qu’avec les sciences. Qu’est-ce que l’humanité ? Pourquoi existe-t-il différentes  cultures ? Pourquoi les guerres existent-elles ? Comment l’esclavage a-t-il pu exister ? Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ? C’est par l’écriture de la musique que j’essaie de répondre à ces questions. »

Guitariste à part entière, éclectique et très sollicité, Nicolas a recruté des musiciens martiniquais de premier rang afin de donner vie à sa composition : le batteur Daniel DANTIN, le pianiste Frantz LAURAC et la joueuse de steel pan, Chantal REMION. On trouve également sur cet album Andy NARELL, le célèbre jouer de steel pan, avec lequel Nicolas Lossen a eu l’occasion de jouer par le passé. Le narrateur et percussionniste est Alfred VARASSE, un musicien martiniquais reconnu qui est également aujourd’hui un militant sur les plans culturel, politique et social.

« Je réfléchissais à une nouvelle manière de raconter notre histoire et j’ai donc pensé à la musique. » raconte Nicolas. « La musique de fond est la musique traditionnelle de la Martinique (la mazurka, la biguine, le bèlè), mais je l’ai modifiée afin de l’ouvrir également au jazz moderne. »

Cet album est le deuxième album de Nicolas LOSSEN. Son premier album, « One Way to the Sky »,  date de 2014 et tire amplement ses racines du reggae.  Il appelle « Pié coco-a » son projet de jazz, mais ses professeurs en anthropologie et en sciences du comportement vous diraient sans doute qu’il s’agit bien plus que cela : il s’agit d’un hommage musical à une histoire qui n’est racontée que depuis peu.

« Je l’ai appelé « Pié coco-a » parce que, tout comme le cocotier, le peuple  Antillais a été débarqué dans cette partie du monde et a résisté aux tempêtes et ouragans. », dit Nicolas ; « Ils ont plié mais n’ont pas cassé et ont fini par s’adapter à leur nouvelle patrie. »

Après 500 ans, le colonialisme est peut-être finalement en train de disparaître dans les livres d’histoire, mais les initiatives artistiques comme celle de Nicolas LOSSEN font en sorte que les leçons qui en ont été tirées ne soient pas oubliées et que la douloureuse victoire de la diaspora noire de la Caraïbe serve de symbole d’espoir pour les  générations à venir.

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